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      TOKYO BAR

Tennessee Williams

Traduction : Jean-Marie Besset

Mise en scène, scénographie et lumières : Benoit Théberge

Avec : Florence Carrique-Allaire, Renaud Farah, Gilles Coullet, François Chicaïa

Coproduction : Zéro théâtre et Brick à flamme

JPRÉSENTATION

Dans un hôtel de Tokyo, Miriam, partie aux antipodes de New York sur une faim de vivre, plonge à corps perdu dans la séduction du barman. Mark, son mari, peintre d'avant-garde reconnu et sur le déclin, s’est isolé dans sa chambre et se perd vertigineusement dans les circonvolutions de son art.Miriam n’accepte plus le comportement déliquescent de l’homme qu’elle a admiré et cherche à le renvoyer aux États-Unis pour le faire interner et recouvrer sa propre liberté. Elle fait venir Léonard, leur ami et galeriste de Mark.

Mais l’état de ce dernier s’aggrave et Léonard, s’il tente par sa légèreté de résoudre la situation, n’est d’aucun secours.

Le barman, témoin involontaire et presque imperturbable, est le miroir sans tain dans lequel ces âmes occidentales donnent à voir leurs naufrages.

 

LE PARTI PRIS PULSIONS DE VIE ET DE MORT

Deux êtres de chair et de larmes s’affrontent dans l’immédiateté de leur ressentiment au coeur de l’indifférence et de l’effervescence d’un hôtel. Dans cette pièce où il est question d’amour, de création, de mort et du temps, Tennessee Williams explore les failles et les angoisses d’un artiste face à la création et d’une femme dans l’urgence de reconquérir sa propre vie.

Tokyo bar est le point de rupture, l'endroit où les vies se brisent et isolent l'individu. Au coeur des pulsions humaines de vie et de mort, c’est une ode au désir indompté et au génie libre.

 

POÉSIE ET THÉÂTRE DU CORPS

Non dénuée d’humour, la langue est à la fois simple, fulgurante et fébrile, miroir des vies tourmentées des protagonistes. Tantôt quotidienne, tantôt ébréchée, parfois presque muette, elle met en abîme la difficulté d’une femme et d’un homme à se parler et la distance qui sépare les cultures de l’Extrême-Orient et de l’Amérique. Les axes de la mise en scène restituent cette partition de pulsions - l’énergie de l’espérance, de l’animalité du désir, du renouveau et de l’élan de créativité - par des techniques de jeu basées sur un investissement physique, de la sensation à l’émotion, de la fluidité à la dramaturgie du corps.

Les frontières du réel et de l’imaginaire, du visible et de l’invisible sont esquissées par le personnage du barman. Entre mime et danse, il évolue dans une réalité autre, gardien de l’harmonie, quand les trois personnages occidentaux manifestent la prégnance de la matérialité de leur civilisation.

 

LA SCÉNOGRAPHIE

Le parti pris de la représentation du bar est onirique. Elle est figurée par une estrade entourée d’orchidées dans des soliflores translucides.

Les fleurs, sujet d'opposition symbolique entre Myriam et le barman, jouent un rôle prépondérant. Au centre de ce jardin zen, un petit banc japonais, seul récif où Myriam peut trouver refuge.

 

L’ÉQUIPE

UNE ÉQUIPE ET UN PROJET INTERNATIONAUX L’équipe est composée d’un français, d’une française imprégnée d’Afrique et d’Orient, d’un franco-sénégalais d’origine libanaise, d’un sénégalais d’origine congolaise et d’un metteur en scène canadien.

Pour servir cette pièce où l’ailleurs et l’étranger révèlent de façon saillante le coeur de l’intrigue dramatique, nous avons souhaité réserver la finalisation du projet et la primeur de la création hors de l’hexagone. Le Sénégal nous est apparu comme un pays intéressant par la part effective, parmi les diverses expressions artistiques, qu’y prend la peinture - cette autre thématique maîtresse de Tokyo bar.

Ainsi en décembre 2012, les premières dates ont-elles eu lieu à Dakar, au Centre culturel Blaise Senghor, au Théâtre National Daniel Sorano, au Théâtre de l'Institut de Recherche et de Développement, à l’Hôtel Sokhamon, au Théâtre Sobo Badé à Toubab Dialaw pendant le Festival des formes et des rythmes du monde, et au lycée français Jean Mermoz - une représentation suivie d’une rencontre devant les élèves de l’option théâtre.

Tennessee Williams, l’auteur Thomas Lanier Williams est né à Columbus, Mississippi, le 26 mars 1911. Premier contact avec l’édition à seize ans, avec le troisième prix d’un concours pour un essai intitulé « Une bonne épouse peut-elle être une bonne amie ? » publié dans Smart Set. Un an plus tard, sa nouvelle « La Vengeance de Nitocris » parut dans Weird Tales. En 1937, sa première pièce, Le Caire, Shanghaï, Bombay est montée à Memphis, puis, à St. Louis, Candles to the Sun et L’Homme à la peau de serpent par la troupe des Mummers. Peu avant la fin de la guerre, en 1944, La Ménagerie de verre connaît un vif succès à Chicago, et triomphe à Broadway. Il y monte également Un Tramway nommé Désir, Eté et fumées, La Rose tatouée, et Camino Real. En 1950 et 1951, La Ménagerie de verre et Un Tramway nommé Désir sont respectivement portés à l’écran puis La Chatte sur un toit brûlant, La Descente d’Orphée et La Nuit de l’iguane. Le décès en 1963 de son amour le fragilise profondément. Il publie Tokyo Bar en 1969.Tennessee Williams meurt le 24 février 1983 à l’hôtel Élysée, à New York.

 

L’auteur est représenté dans les pays de langue française par l’Agence MCR, Marie Cécile Renault, Paris, en accord avec Casarotto Ramsy Ltd, London. Tokyo bar is presented through special arrangement with the University of the South, Sewanee, Tennessee.

Crédits photo : Ibrahima Thiam

 

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